Malt : la plateforme de freelance française

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Malt est la plateforme de freelance française du moment. Dans le monde foisonnant de ces plateformes, elle a en effet beaucoup fait parler d’elle ces dernières années.

Mais alors, est-ce que ça vaut le coup ? Peut-on s’inscrire sur Malt en tant que freelance et laisser sa casquette de commercial au placard ? Est-ce le nouvel Eldorado des entreprises qui recherchent des profils spécifiques mais qui ne souhaitent pas pour autant les embaucher ?

Je vais tâcher d’y répondre dans cet article en te donnant mon avis sur Malt.

Malt, pour quoi faire ?

Quand on est freelance, il y a un sujet qui revient fréquemment : trouver de nouveaux clients. C’est le nerf de la guerre : pas de clients, pas de travail, pas d’argent. Être travailleur indépendant, c’est donc être constamment à la recherche du prochain contrat en espérant bien sûr décrocher le sacro-saint contrat récurrent qui permettra de générer des revenus réguliers.

Quand on est freelance, on endosse plusieurs rôles différents : notre cœur de métier évidemment (community manager, graphiste, développeur, rédacteur…) mais aussi comptable, publicitaire et bien sûr commercial. Toutefois, impossible d’être bon en tout et la recherche de nouveaux clients, bien que primordiale, est loin d’être la tasse de thé de tout le monde. Et le bouche-à-oreille ne suffit pas toujours…

Du côté des entreprises, il n’est pas rare que des besoins ponctuels et spécifiques surviennent : créer un site ou optimiser son référencement naturel, développer une nouvelle fonctionnalité, se parer d’une nouvelle identité graphique etc. Des besoins importants mais qui ne justifient pas nécessairement d’embaucher une personne à temps plein. Les plateformes de freelance permettent ainsi aux entreprises de facilement chercher et trouver des profils qualifiés pour un prix nettement plus avantageux :

• Pas de salaire à payer et donc pas de charges patronales.
• Des dépensent qui viennent réduire l’impôt annuel.
• Une TVA potentiellement récupérable selon le statut du freelance.

À la frontière entre ces deux mondes, on trouve donc les plateformes de freelance comme Malt. Elles promettent d’une part aux freelances de ne plus avoir à chercher ou démarcher de nouveaux clients. Et elles permettent d’autre part aux entreprises de facilement trouver le freelance qui saura répondre à leur besoin.

De Hopwork à Malt

Avant de s’appeler Malt, cette plateforme de freelance portait le nom de Hopwork. Si tu connais l’univers des plateformes de freelance, impossible de ne pas penser à Upwork, son concurrent américain. Ce changement de nom s’est donc présenté comme une évidence pour permettre à la plateforme française de se démarquer et de se bâtir une image qui lui est propre.

Depuis sa création en 2013, Malt a procédé à plusieurs levées de fonds importantes en 2014, 2015 et 2016. Forte de ces investissements massifs, elle a ainsi pu se développer et a réussi à s’implanter sur le marché espagnol en 2017. Aujourd’hui, Malt compte plus de 260 000 freelances et 40 000 clients (les entreprises).

Malt est donc une plateforme de poids qui attire de plus en plus de profils et d’entreprises clientes.

Fonctionnement de la plateforme Malt

Pour se démarquer, Malt a choisi de fonctionner un peu différemment de ses concurrents comme Codeur, Crème de la Crème ou 5euros. Ici, pas d’appels d’offres où les entreprises mettent les freelances en concurrence. Pas non plus de services clairement définis en amont par les freelances dans lesquels les clients viennent piocher.

Mais alors, comment ça marche ? Je vais te l’expliquer d’abord du point de vue des freelances, puis du point de vue des entreprises.

Malt pour les freelances

Sur Malt, les freelances se créent un profil dans lequel ils vont se présenter. Une fois rempli, le profil s’apparente à un véritable CV en ligne qui contient :

• Prénom et nom avec photo de profil.
• Titre principal c’est-à-dire les missions ou les mots-clés sur lesquels le freelance se positionne (“Développeur Front-End Angular React” ou “Expert e-commerce Wordpress” par exemple).
• Localisation et mode de travail souhaité (en entreprise ou à distance).
• Tarif journalier de référence (ce tarif est purement indicatif et n’aura aucune incidence sur les devis).
• Nombre d’années d’expérience (0 à 2 ans, 2 à 7 ans, 7 ans et plus).
• Préférences de missions (durée, tailles des entreprises clientes).
• Compétences principales comme par exemple : rédaction web, Java, site vitrine, traduction, HTML5…
• Présentation générale et services proposés.
• Portfolio (très utile pour les graphistes, photographes et webdesigners mais disponible pour tous les freelances).
• Expériences, formations et certifications.
• Recommandations externes.
• Langues pratiquées.
• Liens éventuels vers les réseaux sociaux (Github, Twitter, Kaggle, Stack Overflow ou Behance).

Pour vérifier son profil, le freelance doit fournir une adresse mail et son SIRET ainsi que des documents légaux attestant de son statut et des coordonnées de son entreprise :

• Attestation de vigilance fournie par l’URSSAF.
• Avis de situation au répertoire SIREN fourni par l’INSEE.

Si le freelance a déjà réalisé des missions sur Malt, son profil affiche également les avis laissés par ses clients. Les avis vont de 1 à 5 étoiles et sont accompagnés d’un commentaire du client.

Là ou Malt s’apparente à un compte LinkedIn pour les freelances, c’est un peu différent pour les entreprises.

Malt pour les entreprises clientes

Côté client, Malt se présente comme un moteur de recherche pour trouver le freelance idéal. Ce moteur se compose de deux champs :

• La compétence ou le métier recherché comme par exemple “Consultant marketing” ou “Rédacteur SEO” (d’où l’importance pour les freelances d’avoir correctement rempli leur titre principal).
• La localisation de la mission comme par exemple “Paris” ou “Aix-en-Provence” (ce champ n’est pas obligatoire puisque certaines missions peuvent être réalisées en télétravail).

Avec ces critères, les entreprises peuvent donc par exemple trouver tous les coaches agiles situés à Toulouse en quelques clics. Selon les besoins du client, il est possible d’affiner les résultats de la recherche :

• Tarif journalier minimum et maximum.
• Affichage des profils bénéficiant du statut de Super Malter uniquement (les freelances ayant accompli le plus de missions et disposant des meilleurs avis).
• Niveau d’expérience (0 à 2 ans, 2 à 7 ans, 7 ans et plus).
• Spécialité du freelance (pour reprendre notre exemple du coach agile : méthode Agile, Scrum, Kanban, conduite du changement…).
• Catégorie du freelance (toujours avec le même exemple : coach agile, scrum master, chef de projet digital…).
• Secteur d’activité (conseil et audit, agence et SSII, banque et assurance…).
• Disponibilité (temps partiel ou temps plein).
• Langues pratiquées.

Vu le nombre de freelances inscrits sur Malt, ces filtres permettent de filtrer les résultats et de trouver le profil le plus adapté à chaque mission.

Face à ces critères de recherche, on remarque aisément l’importance pour les freelances de remplir leur profil de fond en comble afin de courtiser l’algorithme de la plateforme et espérer apparaître en tête des résultats. Selon le métier pratiqué, la concurrence sera (très) rude et les chances de décrocher des missions amoindries pour les profils les moins bien remplis.

La rencontre entre le freelance et le client

Après avoir identifié le ou les profils qui lui correspondent, le client peut engager la discussion pour présenter son projet. L’interface se présente sous la forme d’une messagerie instantanée dans laquelle chacun peut envoyer des pièces jointes. Lorsqu’il reçoit un premier message, le freelance peut choisir d’engager la conversation ou de décliner la proposition.

S’il accepte de discuter avec le client, il peut alors poser des questions pour bien définir le périmètre de la demande. Aucune obligation de passer uniquement par la messagerie de Malt pour communiquer : il est possible de s’échanger des adresses mails ou des numéros de téléphone si besoin. Il est possible pour les deux parties de chatter via l’interface de la plateforme avant, pendant et après la mission.

Si les échanges aboutissent à la création d’un devis (chose qui doit être faite via l’interface Malt), le client en est informé par mail et peut accepter ou refuser la proposition. Si le devis est validé, Malt demandera alors au client de prépayer la mission en totalité ou partiellement pour les montants les plus importants. Ce n’est qu’une fois la mission provisionnée par le client que le freelance peut commencer le travail.

Malt se présente donc comme un intermédiaire de confiance qui va rassurer chacune des parties :

• Le client est assuré du sérieux des profils et évite les arnaques.
• Le freelance se protège quant à lui des impayés et peut travailler sereinement.

Il peut être tentant de court-circuiter Malt une fois que chacun dispose des coordonnées de l’autre. Si cela mène à une relation de confiance, cela permet en effet d’économiser les frais appliqués par la plateforme mais cela se fait au détriment des avis. Car les avis sont essentiels pour décrocher plus de missions via la plateforme : c’est un cercle vertueux que chacun est libre d’entretenir.

La frais appliqués par Malt

Pour se rémunérer, Malt prélève un pourcentage sur le montant de chaque mission effectuée. Ce montant s’élève à 10% HT. C’est-à-dire que pour une mission s’élevant à 1000€ HT, Malt va prélever une commission de 100€ HT (120€ TTC). Le montant touché par le freelance à la fin de cette mission est donc de 880€. Pour les entreprises, il n’y a ni frais ni commission : cette mission leur aurait coûté 1000€, pas un sous de plus.

Malt incite les entreprises et les freelances à multiplier les collaborations puisque la commission est dégressive. Elle passe en effet de 10% à 5% au bout de 3 mois. Note que ce taux s’élève à 12% pour les micro-entrepreneurs qui ne facturent pas la TVA.

Avis Malt : ce que je pense de cette plateforme de freelance

Malt est parfois vivement critiquée par certains freelances qui la considèrent comme contraire aux principes mêmes du travail indépendant. Certains ne jurent que par ce genre de plateformes qui les voient comme des partenaires d’avenir et la fin de la recherche perpétuelle du prochain client.

Mon avis sur Malt ? Je pense qu’il faut être plus nuancé.

Certes, Malt et ses concurrents mettent les freelances en concurrence directe, incitant de nombreux indépendants à baisser leurs prix dans l’espoir d’obtenir des missions. Il faut donc les voir comme des compléments et jouer le jeu tout en développant en parallèle sa propre marque, le bouche-à-oreille et en démarchant des clients en direct.

Chaque cas de figure présente ses avantages et ses inconvénients, c’est donc à toi qu’il revient de faire ce qui est en accord avec tes valeurs. Personnellement, je considère les plateformes de freelance telles que Malt comme un complément à mon activité.

Quand on démarre, ça peut être un bon moyen de mettre le pied à l’étrier mais il faut tout de même continuer de développer son réseau de clients directs. Si tu as un bon profil sur Malt avec des avis positifs et que tu le partages par exemple sur ton site, cela peut jouer en ta faveur en termes d’e-réputation et t’aider à décrocher de nouveaux contrats en direct.

Trouver ses premières missions sur Malt

Comme souvent, le premier pas est le plus difficile. Si tu souhaites te lancer sur Malt, voici quelques conseils qui pourront t’aider à décrocher tes premières missions sur la plateforme. Ce qui n’est pas chose aisée puisque tu sais maintenant à quel point les avis ont du poids dans le processus de décision des clients.

Peaufiner son profil au maximum

Comme tu l’as certainement compris en lisant cet article, il est essentiel d’avoir un profil Malt bien optimisé. Tu dois considérer ton profil comme la vitrine de ton activité : il faut qu’il interpelle et présente tes services de façon claire et précise. Dans les résultats de recherche, ta photo de profil est largement mise en avant. Ne néglige donc pas la qualité de ta photo et veille à utiliser ton meilleur selfie.

Le titre principal de ton profil est aussi très important. N’hésite pas à t’inspirer des autres freelances pour trouver la formule qui définit le mieux ton activité mais aussi celle que tes clients seront à même de taper dans le moteur de recherche. Car qui dit “moteur de recherche” dit aussi “référencement” ! Les compétences que tu inscriras sur ton profil auront également une incidence sur la visibilité de ton profil.

Lorsqu’on démarre, on n’a aucun avis puisqu’on n’a encore réalisé aucune mission. Pour contourner le problème, il est possible de demander des recommandations externes, par exemple auprès de tes anciens collègues du bureau : des personnes avec lesquelles tu as déjà travaillé et qui seront d’accord pour te laisser un bel avis.

Enfin, Malt demande à ses freelances d’indiquer chaque semaine leur disponibilité :

• À temps plein.
• Soir et week-ends.
• Un, deux, trois ou quatre jours par semaine.

En indiquant chaque semaine ta disponibilité, tu augmenteras tes chances d’être bien référencé dans les résultats de recherche.

Gravir les échelons petit-à-petit

Pour décrocher tes premières missions, la technique la plus simple est de proposer un prix inférieur à tes concurrents (dans un premier temps). Pour attirer ces clients qui recherchent un prix, il n’y a pas de secret : il faut proposer un tarif journalier accessible qui te permettra d’apparaître en premier dans des résultats triés par prix ascendants. Tu dois donc te préparer à travailler pour pas cher afin d’attirer et convertir tes premiers clients sur Malt.

Pour ne pas rester en bas de l’échelle, il ne faut bien sûr pas hésiter à demander un avis positif à chaque mission qui se termine. Explique à tes clients en toute honnêteté en quoi cela peut t’aider : tu peux être assuré qu’ils n’hésiteront pas à te laisser un excellent avis s’ils sont satisfaits de ton travail.

Chaque mission terminée est donc l’occasion d’obtenir un nouvel avis ce qui te permettra à terme d’augmenter ton tarif journalier ainsi que les montants de tes devis. Une fois de plus, la mission la plus difficile à obtenir, c’est la première.

Si tu as déjà des clients en dehors de Malt, tu peux également utiliser Malt Open pour effectuer des missions avec eux sans payer la fameuse commission de 10%. C’est très utile pour obtenir tes premiers avis et gagner des points. Chaque euro facturé sur Malt te rapporte 1 point : le statut de Super Malter requiert de gagner au moins 7500 points et d’avoir une note de 5 étoiles.

Être réactif dans les réponses

Sur le profil Malt d’un freelance, le délai de réponse moyen est affiché au même niveau que le tarif journalier de référence et les années d’expérience.

Il ne faut donc pas hésiter à être réactif et à répondre le plus rapidement possible aux messages entrants. Cela attestera de ton sérieux et les clients ne pourront qu’apprécier. Un délai de réponse court incitera également tes clients à te contacter puisqu’ils auront l’assurance d’avoir une réponse dans la journée. De plus, le délai de réponse est sans aucun doute pris en compte par l’algorithme de Malt et donc dans les résultats de recherche.

La rapidité des échanges ne signifie toutefois pas que tu dois te précipiter dans la création de tes devis. Lorsque je n’ai pas le temps d’étudier une demande en détail, je réponds au client aussi tôt que possible avec un petit message pour le remercier de m’avoir contacté et lui dire que je reviendrai vers lui dans les plus brefs délais. Cela permet d’avoir un délai de réponse court tout en faisant patienter le client.

Attention, si tu as trop de messages en attente ou un délai de réponse trop long, tu risques de ne plus apparaître dans les résultats de recherche et donc de ne plus jamais obtenir la moindre mission.

Les meilleures alternatives à Malt en 2024

Malt est une très bonnes plateformes pour proposer ou trouver des services en freelance, mais ce n’est pas la seule. Selon tes besoins, je te conseille de t’intéresser à ces 3 autres plateformes :

1. Upwork

Upwork est sûrement la plateforme de services de freelance la plus connue au monde. L’un de ses grands avantages est la diversité des services proposés qui couvrent presque tous les besoins.

2. ComeUp

ComeUp est la plateforme que tu connaissais peut-être avant sous le nom de 5 euros. Les tarifs des prestations commencent à 5 € et tu y trouveras une grande variété de micro-services pour les français.

3. Fiverr

Fiverr est une plateforme de freelance très populaires avec des tarifs de prestations qui commencent à 5 $. On y trouve de tout, et bien-sûr, plus tu y mets le prix, meilleure en sera la prestation.

Pour résumer

Note globale : 4,5/5

Tu disposes maintenant de mon avis sur Malt et d’une vision d’ensemble de son fonctionnement. La plateforme pour freelance française est le sujet de plusieurs débats au sein de la communauté : certains approuvent, d’autres non.

Comme je te l’ai dis précédemment, je ne pense pas qu’il faille lui tourner le dos mais il ne faut pas non plus se lancer à corps perdu dans son utilisation. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Je pense qu’il faut considérer Malt comme un outil de plus pour développer ton activité. Si tu démarres, créer ton profil sera l’occasion de peaufiner ton discours et la manière dont tu souhaites te présenter auprès de tes prospects.

Pense à bien mettre en application tous les conseils que je t’ai donnés ci-dessus. Fais attention de ne pas brader totalement tes services pour obtenir des missions et n’oublie pas que tout travail mérite une rémunération décente.

As-tu déjà testé la plateforme Malt ? Si oui, qu’en penses-tu ? Plutôt pour ou contre ? N’hésite pas à nous faire part de ton sentiment dans les commentaires.

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