Petit rappel avant d’entrer dans le vif du sujet, on utilise l’acronyme EEAT pour Experience / Expertise / Authority / Trust. Depuis quelques temps, on sait à quel point, il est vital de concentrer son attention sur la valorisation de ces 4 éléments si on veut bien se positionner sur Google. On doit tout faire pour pouvoir démontrer son expérience, l’expertise dans le sujet qu’on traite, donner des signes d’autorité et prouver que l’on est fiable. On avait déjà abordé brièvement la question dans cet article.
Pour ceux qui s’y intéressent depuis que cette notion a vu le jour, il y a souvent les mêmes sujets qui sont abordés pour optimiser les 4 piliers. L’objectif ici n’est donc pas de revoir ces mêmes sujets, mais plutôt d’aborder un point qui est souvent négligé et qui pourtant, a un impact non négligeable.
Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur l’importance de travailler son maillage interne et comment ce travail permet non seulement d’avoir une bonne architecture de site, mais également de booster les signaux EEAT de son site.
Il s’agit là d’une stratégie puissante qui permet d’améliorer considérablement les performances d’un site. En plaçant des liens internes pertinents qui ciblent des pages clés, l’objectif est double :
- Ces liens guident les lecteurs pour qu’ils puissent consulter un contenu connexe ;
- Ces liens internes signalent aux moteurs de recherche, l’importance de l’interconnexion entre le sujet A et le sujet B.
En contrepartie d’un peu de travail pour placer des liens vers les bonnes pages, il n’y a que des bénéfices à en tirer. Vous pouvez même vous aider de plugins tels que Link Whisper pour vous faciliter le travail.
Maximiser les signaux EEAT grâce à la structure de contenu
Les stratégies de référencement sont de plus en plus façonnées par ces 4 lettres, en mettant plus que jamais, l’accent sur la nécessité d’un contenu à forte valeur ajoutée.
Pour ce qui est du travail interne à réaliser au sein de son site, il s’agit de créer un contenu de haute qualité qui démontre largement l’expertise qu’on a sur un sujet et qui permet de créer une véritable connexion avec son public. C’est de cette façon que les lecteurs accordent leur confiance à cette ressource, qui en font une « autorité » sur la niche en question.
La capacité d’un site à prouver ces qualités aussi bien aux moteurs de recherche, qu’aux utilisateurs dépend directement de la présentation du contenu, de l’organisation du site et bien évidemment de l’interconnexion du contenu.
En adoptant une approche non structurée avec des pages disparates et sans véritable catégorisation, on peut être certain que ça a un impact négatif aussi bien sur l’expérience utilisateur, que sur les 3 autres piliers de la stratégie EEAT.
En agissant de cette façon, on :
- Démontre un manque d’expertise : Quand les choses ne sont pas bien cantonnées, on peut donner l’impression que le sujet est traité de manière superficielle, sans véritable compréhension d’une question, ou sans véritable connaissance dans un domaine spécifique.
- Diminue l’autorité : Le fait d’évoquer tout un tas de sujets sans aucun dénominateur commun entre eux rend difficile l’établissement de l’autorité dans un domaine spécifique. Par exemple, un avocat qui traite du droit familial, du droit du commerce, du droit immobilier, du droit pénal, ou encore du droit des affaires ne peut pas donner l’impression d’être un véritable expert à la différence d’un avocat qui n’aborde que des sujets autour du droit immobilier.
- Met en doute sa fiabilité : Dans le même esprit que le point abordé plus haut, le fait de manquer de focalisation peut susciter des inquiétudes relatives à la fiabilité du contenu. Ceci engendre alors une méfiance vis-à-vis de son site web en tant que source d’informations.
Penser catégorisation thématique
On comprend aisément l’importance de bien penser à l’ensemble de son site, à l’ensemble des informations que l’on souhaite développer et à catégoriser tout ce contenu de la façon la plus cohérente possible. Une fois la catégorisation en place, on fait en sorte que les nouveaux sujets soient parfaitement en ligne avec la rubrique où on veut les classer.
L’idée est donc de miser sur des rubriques piliers qui formeront des points de repères dans le cadre de sa stratégie EEAT. Les pages cluster seront à un niveau en dessous des rubriques piliers. Autrement dit, on a un chapitre et à l’intérieur de ce chapitre, différents sous-titres.
Par exemple, on a un site traitant de réparations auto. Le site global évoque les réparations auto, qui en soit est un sujet assez large. Il convient d’avoir plusieurs signes EEAT pour améliorer sa visibilité en ligne. Pour un tel site, on pourrait avoir ce type de catégorisation thématique :
- Réparation des pièces moteur
- Pneus
- Freinage
- Optique
- Etc.
Dans chacun de ces piliers, on trouverait des sous-thèmes comme :
- Courroie de distribution dans la rubrique réparation des pièces moteur
- Plaquettes de frein dans la rubrique freinage
- Ampoules dans la rubrique optique
- Etc.
Comment cette façon de faire booste l’EEAT ?
Cette organisation a un impact sur différents leviers :
- Amélioration de l’expertise : On renforce sa position d’expert en classifiant les sujets dans les bonnes rubriques. On gagne en crédibilité aussi bien vis-à-vis des lecteurs que vis-à-vis des moteurs de recherche.
- Amélioration de l’autorité : Plus les sujets clusters dépendront d’une rubrique pilier claire, plus on renforce son autorité. On gagne la confiance des lecteurs et on se positionne comme un acteur de référence dans le sujet.
- Amélioration de la fiabilité : La clarté dans l’organisation permet largement de contribuer à une expérience utilisateur de qualité.
Bien que cette façon de faire constitue la base pour développer une bonne stratégie EEAT, il convient de maximiser tout ça grâce à un maillage interne stratégique.
Un placement des liens stratégique
Maintenant que l’on a vu comment articuler son contenu à travers une architecture cohérente, il est temps de maximiser les résultats avec un maillage interne bien pensé. En réalisant ce travail d’interconnexion cohérent entre pages piliers et pages clusters, on amplifie sa structure en lui apportant une profondeur.
L’objectif de ces liens internes est de fluidifier la circulation d’une page à une autre, aussi bien pour les utilisateurs que pour les moteurs de recherche.
Le placement ne doit rien avoir d’aléatoire. La façon de placer ces liens doit être réfléchie afin de créer une hiérarchie claire et que le flux d’informations soit logique. Ceci permet de valoriser vos compétences organisationnelles et permet de valoriser votre expérience sur le sujet.
Autrement dit, c’est comme si on délivrait le message suivant : « Non seulement, je maîtrise mon sujet, mais en plus, je sais exactement comment tout ceci s’articule. ».
Chaque fois qu’un contenu est lié, que ce soit en profondeur en ciblant un cluster, ou bien en établissant un lien vers un sujet connexe, on démontre l’étendue et la profondeur de la compréhension qu’on a de ce sujet.
Le maillage basé sur les sujets
On a vu l’importance d’une stratégie de contenu solide, l’importance du maillage interne, il est temps de voir comment développer ce maillage quand on a plusieurs couches de pages clusters. Ces pages n’ont naturellement pas toutes le même « niveau », il convient donc de construire une hiérarchie spécifique.
Ici, l’idée n’est pas de développer une hiérarchie basée uniquement sur une page pilier et des pages clusters, mais plutôt, en ayant 3 niveaux :
- Page pilier : Cette page constitue la page la plus importante d’un thème global. Exemple : batterie de voiture.
- Page cluster de niveau 1 : Ici, on cible soit un trafic élevé, soit des requêtes ayant un fort volume de recherche. Exemple : batterie de voiture start and stop.
- Page cluster de niveau 2 : Ici, on cible des termes avec un faible volume de recherche mais qui viennent enrichir la profondeur de son contenu. Exemple : batterie de voiture start and stop agm ou efb.
En commençant par la page pilier, il conviendra de placer stratégiquement des liens textes avec des ancres pertinentes qui mènent aux pages de niveau 1. Ici, l’idée est d’avoir un lien qui sert de chemin pour orienter vers un sujet global plus spécifique.
Une fois qu’on est au niveau de la page 1, on va cibler à la fois la page fille de niveau 2, mais aussi la page mère pilier. Là encore, on utilise les ancres à bon escient en variant les termes en fonction du contexte.
Des astuces pour une meilleure optimisation
Si vous utilisez WordPress, n’hésitez pas à configurer des plugins pour voir le nombre de liens entrants et sortants sur chaque page. Vous verrez ainsi rapidement si des pages sont déséquilibrées par rapport à d’autres pages ou si l’une d’elles ne reçoit aucun lien par exemple.
N’hésitez pas à tracker les performances suite aux changements. Il conviendra alors de suivre l’évolution du taux de rebond, le temps passé sur la page, les changements de position sur Google, etc. L’analyse de ces éléments permettra de faire évoluer le maillage continuellement de la manière la plus puissante possible et de faire en sorte d’être toujours plus visible sur le web.
Théophile Verdant
Maximilien, ton article sur le maillage interne et l’EEAT est captivant ! Je me demande, selon toi, jusqu’à quel point peut-on optimiser le maillage interne sans risquer de surcharger nos pages ? Et avec les nouvelles mises à jour d’algorithmes, penses-tu que Google continuera de renforcer l’importance des signaux EEAT dans le futur ?
Curious Glimtiger
Merci pour cet article enrichissant ! Je suis curieux de savoir comment on peut optimiser le maillage interne si on a déjà un site bien établi avec beaucoup de contenu. Est-ce qu’un audit complet s’impose, ou y a-t-il des étapes plus simples à suivre pour faire des ajustements ?