Gutenberg est l’éditeur de blocs natif de WordPress. Lancé en décembre 2018, son arrivée à fait grand bruit car elle impliquait de nombreux changements pour le célèbre CMS open source. Gutenberg signait en effet la fin du besoin de manipuler du code pour créer des pages ou des articles avec WordPress.
Aujourd’hui, sa popularité ne cesse de croître aussi bien auprès des utilisateurs que des développeurs. Son fonctionnement plus simple et plus intuitif n’ayant pas tardé à trouver de nombreux adeptes dans la communauté. Bien que Gutenberg a beaucoup évolué depuis son lancement, il nous réserve encore quelques surprises. Il est en effet promis à un bel avenir puisqu’il semble être en passe de devenir le moteur universel de WordPress pour faire du Full Site Editing.
Si tu souhaites tout savoir sur Gutenberg, l’éditeur de blocs de WordPress, je t’invite à continuer ta lecture. Nous allons d’abord voir ensemble comment il fonctionne puis je te donnerai quelques conseils pour l’utiliser plus rapidement avant de réfléchir à ses potentielles futures évolutions.
Gutenberg, l’éditeur de blocs WordPress
Gutenberg : un vent de fraîcheur pour WordPress
Reprenant le nom du célèbre inventeur de l’imprimerie (Johannes Gutenberg, 1400-1468), Gutenberg est le nom adopté par l’éditeur WordPress lors de son passage à sa version 5.0 le 6 décembre 2018. On l’appelle aussi communément l’éditeur de blocs WordPress. C’est donc aujourd’hui le moteur natif du CMS qui permet de créer ou de modifier des pages et des articles.
En remplaçant l’ancien éditeur, qu’on appelle désormais « éditeur classique » ou « éditeur TinyMCE », Gutenberg a apporté de nombreux changements au niveau de l’expérience utilisateur.
Avec Gutenberg, il est désormais possible de créer et de modifier des contenus sur WordPress sans connaissances en code HTML. De plus, il est possible de moduler les contenus d’une page ou d’un article par un système de glisser-déposer. Chaque élément d’une page web est donc un « bloc » à part entière qu’il est possible de modifier et de déplacer indépendamment des autres.
Voici quelques exemples de blocs WordPress :
- Titre Hn
- Paragraphe
- Image
- Bouton
- Tableau
- Liste
- Citation
En plus de ces blocs modulables facilement, Gutenberg a ouvert la voie à la création de mises en pages plus complexes tout en facilitant le processus d’édition. En agençant les blocs en groupes ou en colonnes, les utilisateurs bénéficient d’une plus grande liberté pour construire leurs sites.
Gutenberg a également apporté beaucoup de changements pour les développeurs d’extensions tierces. L’âge d’or du code court est donc révolu puisqu’il leur est désormais possible de créer leurs propres blocs. Plutôt que d’ajouter un code court comme dans le passé, les utilisateurs WordPress peuvent maintenant intégrer des blocs de leurs différentes extensions pour ajouter des éléments à leur contenu.
Les alternatives à Gutenberg
Voilà bientôt 3 ans que Gutenberg est sorti. Depuis son lancement, il a continué d’évoluer et a convaincu de nombreuses personnes. Il fait néanmoins face à une concurrence féroce puisqu’il existe de nombreuses alternatives comme par exemple :
- Elementor (le plus utilisé)
- Beaver Builder
- Divi Builder
- Thrive Architect
- Oxygen Builder
- Brizy
- WPBakery (le plus vieux)
Lorsque tu utilises WordPress, tu as donc 3 options :
- Utiliser Gutenberg, l’éditeur de blocs installé par défaut depuis WordPress 5.0
- Désactiver Gutenberg pour revenir à l’éditeur classique
- Installer un constructeur de pages tiers comme ceux que je viens de citer
Les amateurs d’une interface dépouillée préfèreront l’éditeur classique de WordPress. Celui-ci était la norme avant WordPress 5.0 et il se rapproche plus d’une solution de traitement de texte traditionnel. Il est possible de désactiver Gutenberg pour repasser à l’éditeur classique. Pour ce faire, il te suffit d’installer et d’activer l’extension Classic Editor. Moins visuel, certains le préfèreront à Gutenberg.
Si tu es à la recherche d’une solution offrant plus de flexibilité que Gutenberg, peut-être seras-tu séduit(e) par un constructeur de pages tiers. Ces solutions proposent généralement une plus grande souplesse dans leur utilisation ainsi qu’un plus grand nombre de possibilités en termes de création de contenu. De plus, Gutenberg ne propose pas la meilleure édition visuelle et la fonction « Prévisualiser » reste indispensable pour connaître le rendu final d’une page ou d’un article. Quand bien même, Gutenberg reste plus léger en termes de code et sa compatibilité avec les autres extensions du catalogue reste inégalée.
Pour la plupart des utilisateurs de WordPress, Gutenberg se présente donc comme le meilleur compromis. Il améliore nettement l’expérience en comparaison de l’éditeur classique et propose assez de flexibilité pour ne pas avoir à installer un constructeur de pages tiers.
Les bases de Gutenberg, l’éditeur de blocs WordPress
Présentation de l’interface de Gutenberg
Lorsque tu crées une page ou un article, tu te retrouves dans l’interface de Gutenberg. Contrairement à l’éditeur classique, Gutenberg est, par défaut, en plein écran. La colonne latérale de gauche est donc masquée (je t’explique ci-dessous comme la faire apparaître). Si tu ne modifies pas les paramètres, il te faut sortir de l’éditeur en cliquant sur l’icône WordPress en haut à gauche pour la retrouver.
Comme tu peux le constater, l’interface de Gutenberg est assez dépouillée. L’accent est vraiment mis sur le contenu qui occupe la plus grande partie de l’écran. Les seuls éléments qui apparaissent sont la barre d’outil principale en haut de la page et la colonne latérale à droite.
Eléments de la barre d’outil principale
Eléments de gauche :
- Bouton « + » : il permet de consulter la bibliothèque de blocs disponibles et de les ajouter au contenu.
- Outils : ce bouton permet de passer du mode sélection au mode modification des différents blocs.
- Annuler et Rétablir : ces commandes ne seront pas sans te rappeler un outil de traitement de texte comme Word.
- Détails (« i ») : ce bouton ouvre une sous-fenêtre récapitulant les différents blocs qui composent ton contenu (nombre de caractères, de mots, de titres, de paragraphes et de blocs).
- Liste : ce bouton ouvre un panneau latéral à gauche qui liste les différents blocs qui composent ton contenu.
Eléments de droite :
- Enregistrer le brouillon ou basculer en brouillon selon que la page ou l’article est publié ou non
- Prévisualiser la page ou l’article sur ordinateur, mobile ou tablette
- Publier ou Mettre à jour
- Afficher ou masquer la barre latérale de réglages
- Options (trois petits points verticaux)
Cliquer sur les options ouvre un panneau permettant de modifier l’affichage de l’éditeur (mode plein écran ou affichage de la barre latérale gauche du back-office WordPress, passage de l’éditeur visuel à un éditeur de code…).
Eléments de La colonne latérale
Onglet Article (réglages généraux de l’article ou de la page) :
- Etat et visibilité
- Permalien
- Catégories
- Etiquettes
- Image mise en avant
- Extrait
- Commentaires
Onglet Bloc (réglages spécifiques au bloc sélectionné) :
- Exemple d’un paragraphe : typographie, couleur, réglages du texte, réglages avancés
- Exemple de colonnes : style, couleur, nombre de colonnes, réglages avancés
Selon le thème et les extensions que tu installeras, des blocs et des onglets supplémentaires viendront s’ajouter à l’interface de Gutenberg.
Ajouter ou retirer des blocs avec Gutenberg
En cliquant dans la zone de contenu, il suffit de commencer à saisir du texte pour créer un premier bloc de paragraphe. Chaque fois que tu tapes sur « Entrée », l’éditeur crée un nouveau paragraphe dans un bloc distinct du précédent.
Pour ajouter d’autres blocs à ton contenu (images, tableaux, colonnes, vidéos…), tu as plusieurs méthodes :
- Cliquer sur le bouton « + » dans la barre d’outils du haut. Cela ouvre un panneau sur la gauche de l’écran contenant la bibliothèque de blocs disponibles :
- Textes : paragraphe, titre, liste, citation…
- Médias : image, galerie, audio, bannière, vidéo…
- Design : boutons, colonnes, séparateurs, espacement…
- Widgets : code court, calendrier, RSS, icônes de réseaux sociaux…
- Thème : titre de la publication, date de publication, extrait de la publication…
- Contenus embarqués : Youtube, Twitter, Vimeo, Spotify, Reddit…
- Cliquer sur le bouton « + » dans la zone de contenu. Cela ouvre un panneau flottant composé d’un champ de recherche de blocs, des 6 types de blocs les plus utilisés ou d’un bouton « Tout parcourir » qui ouvre la bibliothèque.
En survolant les différents choix de blocs avec ta souris, tu auras un petit aperçu du bloc en question. Pour insérer un bloc de plus au contenu, il suffit de cliquer sur celui dont tu as besoin.
Enfin, tu peux ajouter des blocs en utilisant la touche barre oblique (« / ») de ton clavier, plus communément appelé le « slash ». En tapant sur « Entrée » dans ta zone de contenu, Gutenberg va créer un nouveau paragraphe (bloc par défaut). Sans entrer de texte, taper sur la touche barre oblique de ton clavier va ouvrir une petite fenêtre flottante affichant la liste des 9 types de blocs les plus courants.
Modifier un bloc avec Gutenberg
Comme je te le disais précédemment, chaque bloc peut être modifié indépendamment des autres. En cliquant sur un bloc de ton contenu, une barre d’outils flottante apparaît. Elle sera différente selon que tu sélectionnes un paragraphe, une image, un tableau etc. Chaque type de bloc disposant d’options souvent spécifiques.
Si tu cliques sur un bloc de paragraphe, la barre d’outil flottante comporte, entre autres, les éléments suivants :
- Justification du texte
- Mise en forme en gras ou en italique
- Insertion d’un lien
- Couleur du texte
- Editer en HTML
Si tu ne souhaites pas que cette barre d’outil soit flottante, tu peux paramétrer Gutenberg pour l’afficher en haut de l’écran, juste en-dessous de la barre d’outils principale. Pour ce faire, il faut cliquer sur l’option « Barre d’outil supérieure » dans les options avancées (3 petits points verticaux en haut à droite).
En complément de cette barre d’outils propre à chaque bloc, le panneau latéral de droite est contextuel au bloc sélectionné. Tout comme la barre d’outils flottante, les réglages sont différents d’un bloc à l’autre.
Déplacer des blocs avec Gutenberg
Avec l’éditeur de blocs Gutenberg, il est facile de déplacer des blocs si on a besoin de réorganiser le contenu. Il est possible de déplacer des blocs de différentes manières :
- Utiliser les flèches haut et bas dans la barre d’outils flottante du bloc
- Faire un glisser-déposer grâce à l’icône composée de 6 petits points (il faut cliquer dessus puis maintenir le bouton enfoncé pendant le déplacement du bloc)
- Copier ou couper puis coller le bloc là où on souhaite le déplacer
Si tu ne souhaites déplacer qu’un seul bloc à un endroit relativement proche de sa position initiale, tu peux utiliser les flèches. Pour déplacer plusieurs blocs d’un coup, mieux vaut sélectionner les blocs en question et utiliser la fonction de glisser-déposer ou bien faire un copier/couper puis coller.
Utiliser les colonnes et les groupes avec Gutenberg
L’éditeur de blocs Gutenberg offre donc de nombreuses possibilités pour créer rapidement et facilement du contenu sur WordPress. Là où il présente un net avantage en comparaison de son prédécesseur, l’éditeur TinyMCE, c’est dans la création de mises en pages plus travaillées à l’aide de colonnes ou de groupes de blocs. Dans Gutenberg, les colonnes et groupes sont des blocs pouvant eux-mêmes contenir d’autres blocs.
Les colonnes sont idéales pour faire des mises en pages un peu plus dynamiques. Tu peux par exemple disposer deux images ou deux textes côte à côte. Avec Gutenberg, tu peux créer un bloc composé d’une à trois colonnes de largeurs différentes :
- Une colonne prenant toute la largeur
- Deux colonnes prenant chacune 50% de la largeur
- Deux colonnes prenant respectivement 30% et 70% de la largeur
- Trois colonnes prenant chacune un tiers de la largeur
- Trois colonnes prenant respectivement 25%, 50% et 25% de la largeur
Les groupes sont un peu différents. En rassemblant plusieurs blocs dans un groupe, tu peux plus facilement les déplacer dans ton contenu sans pour autant modifier leur agencement à l’intérieur du groupe. Comme tu peux le voir avec l’image ci-dessus, j’ai constitué un groupe de blocs qui contient un titre, une image et deux paragraphes. En utilisant les flèches ou en cliquant sur l’icône composée de 6 petits points, je peux donc déplacer le groupe comme je le souhaite sans altérer leur disposition.
Ajouter des compositions de blocs
Dans la bibliothèque de blocs de Gutenberg, il existe un deuxième onglet contenant des compositions. Les compositions sont des modèles préconçus que tu peux utiliser pour construire plus rapidement une page ou un article. Les blocs contenus dans une composition suivent une certaine mise en page que tu peux ajouter avant de les modifier si besoin.
Pour te donner quelques exemples, les compositions peuvent contenir :
- Des images disposées selon une mise en page précise
- Une liste de boutons (par exemple, des liens vers les réseaux sociaux)
- Des colonnes avec des titres et des textes
- Des galeries d’images
Certaines compositions assez complexes peuvent servir à créer le framework d’une page tout entière. Gutenberg est livré avec son lot de compositions maisons et certaines extensions peuvent apporter des compositions supplémentaires. Tous les contenus d’une composition peuvent être modifiés. Tu peux donc te servir de l’une d’entre elles pour créer plus rapidement une nouvelle page de ton site WordPress.
À moins de savoir coder, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de créer ses propres compositions avec Gutenberg. Toutefois, il existe des extensions pour contourner le problème comme l’excellent GenerateBlocks (que j’utilise sur ce blog). WordPress.org regorge également de compositions que tu peux ajouter via un copier-coller à ton site si tu le souhaites.
Se servir des blocs réutilisables
Les blocs réutilisables suivent le même principe que les compositions à ceci près qu’ils ne peuvent être modifiés individuellement, page par page. Un bloc réutilisable peut apparaître sur plusieurs pages ou articles selon où tu l’as ajouté. Mais, contrairement à une composition, modifier un bloc réutilisable sur une page appliquera les mêmes modifications sur toutes les autres où le bloc en question est présent.
C’est donc très pratique si tu souhaites ajouter du contenu à un grand nombre de pages mais que tu ne souhaites pas le modifier individuellement. Prenons un exemple de bloc réutilisable contenant un numéro de téléphone ou une adresse. Si ce numéro ou cette adresse venait à changer, il te suffirait de modifier une seule fois le bloc pour que tous les autres soient mis à jour.
Pour créer un bloc réutilisable, il te suffit de sélectionner n’importe quel bloc (ou groupe de blocs) de ton contenu puis de cliquer sur les 3 petits points verticaux de la barre d’outils flottante. Dans la fenêtre correspondante, clique ensuite sur « Ajouter aux blocs réutilisables » et le tour est joué. Lors de l’ajout, tu dois donner un nom au nouveau bloc réutilisable, c’est sous ce nom que tu le retrouveras ensuite dans la bibliothèque.
Aller plus loin avec l’éditeur de blocs Gutenberg
Utiliser la vue en liste pour sélectionner un bloc
Il est assez simple avec Gutenberg de sélectionner un bloc que l’on souhaite modifier ou déplacer : il suffit de cliquer dessus. Mais il arrive parfois que de sélectionner un bloc en particulier soit difficile. C’est notamment le cas lorsque celui-ci se trouve dans une colonne ou dans un groupe.
Pour éviter de passer 30 secondes à cliquer au hasard dans l’espoir de sélectionner le bon bloc, Gutenberg dispose d’un outil plutôt pratique : la « Vue liste ». Je l’ai évoquée précédemment dans cet article puisque cette vue se trouve dans la barre d’outils principale, en haut à gauche de l’écran.
Pour l’afficher, il faut cliquer sur l’icône des 3 lignes horizontales. Cliquer sur ce bouton déploie un panneau latéral contenant la liste de tous les blocs qui composent le contenu de ta page ou de ton article. À l’image d’une liste à points composée de différents niveaux, les blocs contenus dans des colonnes ou dans des groupes sont plus ou moins décalés afin que l’utilisateur s’y retrouve plus facilement.
En survolant la liste avec ta souris, Gutenberg mettra en évidence chaque bloc de contenu. Il te suffit de cliquer sur le bloc de ton choix afin de le sélectionner.
Masquer les blocs inutiles
En parcourant la bibliothèque de blocs de Gutenberg, on peut vite se sentir perdu. Entre les blocs de texte, les médias ou encore les contenus embarqués, l’interface par défaut contient déjà pas moins de 80 blocs différents. En ajoutant des extensions, le nombre de blocs contenus dans la bibliothèque peut rapidement devenir très important.
Pour rester organisé, l’éditeur de blocs WordPress dispose d’une fonctionnalité pour masquer ceux dont tu ne souhaites pas te servir. Histoire de garder une interface propre et minimaliste. Pour cela, il faut se rendre dans les options de Gutenberg (3 points verticaux en haut à droite) puis cliquer sur « Gestionnaire de blocs ».
Il te suffit ensuite de désélectionner tous les blocs dont tu ne te sers pas pour les retirer de la bibliothèque.
Ajouter des images depuis le bureau
Pour ajouter une image avec l’éditeur de blocs Gutenberg, la méthode classique est d’ajouter un bloc image à ton contenu puis de sélectionner l’image de ton choix dans la médiathèque WordPress. Il existe cependant une méthode plus rapide.
Tu peux en effet ajouter des images directement depuis le bureau de ton ordinateur en la faisant glisser. Choisis une image sur ton ordinateur et fait la glisser jusqu’à la place de ton choix en maintenant le bouton de ta souris enfoncé. Avant de lâcher la pression sur le bouton, tu peux voir où ton image sera insérée grâce à l’apparition d’une ligne bleue horizontale.
Ajouter des ancres HTML
Si tu as déjà ajouté des liens d’ancrage HTML avec l’ancien éditeur de WordPress, alors tu seras heureux de savoir que Gutenberg permet de le faire également mais bien plus facilement.
Pour rappel, les ancres HTML permettent de créer des liens vers des parties spécifiques d’une même page. C’est par exemple par un système d’ancres HTML que l’on peut créer des tables des matières dont les titres et sous-titres pointent vers les différents contenus.
Pour ajouter une ancre avec l’éditeur de blocs Gutenberg, il faut te rendre dans les réglages avancés du bloc vers lequel tu souhaites faire pointer le lien d’ancrage HTML. Dans un second temps, ajoute le lien d’ancrage dans la partie du contenu adéquate comme sur l’image ci-dessus.
Utiliser le formatage Markdown pour les titres
Le formatage Markdown est une syntaxe spéciale permettant de facilement transformer un texte en format HTML. Gutenberg intègre des fonctionnalités limitées de formatage Markdown, notamment pour l’intégration de titres Hn.
Lorsque tu crées un nouveau bloc de texte, plutôt que de le transformer en titre via la bibliothèque de blocs, tu peux taper « ## » puis taper sur la touche espace. Cela aura pour effet de transformer ton bloc texte en bloc de titre H2. En tapant « ### », tu auras un titre H3, « #### » un H4 etc.
C’est une petite astuce très pratique pour gagner du temps lors de la rédaction de ton contenu dans WordPress.
Utiliser les raccourcis clavier
Enfin, si tu souhaites briller lors de tes démonstrations de WordPress face à un auditoire (ou si tu souhaites simplement aller encore plus vite), sache qu’il existe de nombreux raccourcis clavier. Ces raccourcis permettent de faire des petites actions courantes plus rapidement qu’avec la souris.
On retrouve ainsi des raccourcis clavier bien connus du monde de l’informatique comme « Ctrl + S » pour enregistrer ou « Ctrl + Z » pour annuler.
Pour accéder à la liste des raccourcis clavier disponibles dans Gutenberg, clique sur les options (3 boutons verticaux en haut à droite de l’écran) ou bien tape « Shift + Alt + H » (« ⌘ + Alt + H » sur Mac).
Booster Gutenberg avec des extensions
Comme je l’ai évoqué précédemment, les extensions que tu installes sur ton site WordPress peuvent ajouter des fonctionnalités qui s’intègrent à l’éditeur de blocs Gutenberg. L’éditeur étant parfaitement intégré au cœur de WordPress, les développeurs d’extensions n’ont pas manqué d’ajouter leurs propres blocs à la bibliothèque de base.
Certaines extensions sont spécialement faites pour ajouter des fonctionnalités supplémentaires à Gutenberg. Parmi les plus connues, je peux citer :
- Spectra (anciennement Ultimate Addons for Gutenberg) de Brainstorm Force (l’équipe d’Astra)
- GenerateBlocks (développé par la team GeneratePress)
- Kadence Blocks
Ces extensions vont par exemple générer de nouveaux blocs ou compositions de blocs voire même modifier l’interface de l’éditeur.
Mais d’autres extensions tierces peuvent également avoir une influence sur Gutenberg. Je pense par exemple à YoastSEO ou encore WPForms dont l’utilisation ajoute des blocs supplémentaires à l’éditeur.
Gutenberg : bientôt une édition Full Site ?
Face à une simplicité d’utilisation croissante des concurrents de WordPress tels que Wix, Gutenberg se présentait donc comme une nécessité pour permettre à notre CMS préféré de rester dans la course. Sache toutefois que l’éditeur de blocs WordPress n’en est qu’à sa première étape.
Depuis sa sortie en décembre 2018, l’éditeur de blocs Gutenberg WordPress n’a cessé d’évoluer et de s’améliorer. Il est ainsi passé du stade de Minimum Viable Product (MVP) à un constructeur de pages très complet. Mais il ne va pas s’arrêter en si bon chemin car l’objectif est de progressivement en faire une solution de Full Site Editing. C’est-à-dire un outil pour modifier tous les éléments d’un site internet.
Il ne servira donc plus seulement à créer des pages ou des articles mais aussi à éditer tous les autres aspects d’un site internet :
- Entêtes et pieds de pages personnalisables
- Widgets
- Colonnes latérales
- Modèles de pages
En ce sens, il ressemblera de plus en plus à un constructeur de pages comme Elementor, Divi Builder, Oxygen, Beaver Builder, Brizy ou encore Thrive Architect.
WordPress 5.8 : une nouvelle étape vers le Full Site Editing
Avec la version 5.8 de WordPress, Gutenberg a franchi une étape de plus vers le Full Site Editing. Cette mise à jour a en effet introduit l’édition des colonnes latérales et des pieds de pages pour remplacer l’ancien système de widgets.
Chaque zone de widget peut désormais être modifiée par un système de blocs qui ressemble fortement au constructeur de page que je t’ai présenté plus haut dans cet article. Les différents modules à l’intérieur de chaque zone peuvent maintenant être modulés et modifiés comme des blocs distincts.
WordPress 5.8 a également introduit des blocs de thèmes qui facilitent l’ajout de contenus dynamiques comme par exemple une liste des derniers articles d’un blog avec les dates de publications, les catégories etc.
Enfin, cette mise à jour marque l’arrivée de l’édition de modèles pour des articles ou des pages. Celle fonctionnalité n’est disponible que si le développeur de ton thème l’a activée. Si c’est le cas, tu peux le voir dans la colonne latérale droite de Gutenberg, dans l’onglet Page ou Article puis « Template » ou « Modèle ».
C’est donc une nouvelle étape qui a été franchie vers le Full Site Editing puisque ce système devrait s’étendre à l’ensemble des fonctions d’édition de WordPress.
Blockbase : un aperçu du futur de Gutenberg
Pour voir ce que nous réserve Gutenberg dans les mois et années à venir, je te conseille de faire 2 choses :
- Installe et active l’extension Gutenberg
- Installe le thème Blockbase développé par Automattic (la même équipe qui développe WordPress et une myriade d’autres extensions)
Blockbase est en quelque sorte le laboratoire d’expériences d’Automattic. En l’associant à l’extension Gutenberg, il est possible de voir de quoi l’avenir du CMS sera fait en termes de Full Site Editing grâce à un nouvel éditeur permettant de construire un thème en partant de zéro. Avec cette configuration, tu peux donc construire tous les éléments et les modèles qui composent ton site et pas seulement des pages ou des articles.
Tous ces éléments portent à croire que le Full Site Editing va prendre de l’ampleur à l’avenir. Gutenberg a déjà bien évolué depuis ses débuts mais il semble loin d’en avoir terminé. Il se pourrait bien que la façon dont nous utilisons WordPress va drastiquement changer dans les années à venir et que le système actuel de thèmes va connaître une vraie métamorphose. En tout cas, tout me porte à croire que l’éditeur de blocs Gutenberg va prendre plus d’ampleur à chaque nouvelle mise à jour de WordPress.
Tu sais désormais tout ce qu’il faut savoir de Gutenberg pour pouvoir l’utiliser au maximum de ses capacités. Es-tu aussi impatient que moi de voir ce que cet éditeur nous réserve dans le futur ? Viens partager ton avis et ton ressenti dans les commentaires, et suis-nous sur Twitter et Telegram pour rester branché.
Olivier
Bonjour, je tombe sur votre article sur Gutenberg qui est très complet et très intéressant. En tant que grand supporter de la solution, je me permets quand même de préciser un point : WordPress n’est pas directement développé par Auttomatic, mais par des équipes de bénévoles, qui sont des contributeurs. Dans les faits, on retrouve des membres d’Automattic dans les équipes mais pas seulement. WordPress est bien un projet open source…
Zaranthir Ezorath
Salut Fred! Ton article sur l’évolution de Gutenberg est fascinant. Je suis curieux de savoir comment tu vois l’intégration future des outils de Full Site Editing avec les thèmes WordPress actuels. Penses-tu que cela simplifiera le processus pour les développeurs, ou pourrait-il y avoir des complications imprévues? Hâte de te lire!
Curieux Débutantus
Gutenberg semble vraiment révolutionner la façon dont on utilise WordPress. Cependant, je suis curieux de savoir comment les thèmes actuels vont s’adapter si Gutenberg devient totalement orienté vers le Full Site Editing. Pensez-vous que cela pourrait entraîner des difficultés pour les développeurs de thèmes existants ?