Les erreurs à éviter absolument en tant qu’entrepreneur

Quand on souhaite lancer sa première activité en ligne pour en générer des bénéfices, il est très facile de se louper. Cela peut être dû à un manque d’expérience, à des lacunes de compétences, un manque de moyens, d’organisation, d’informations sur son marché et ses clients, de la procrastination, au syndrome du super-héro… les raisons peuvent être nombreuses.

Petite parenthèse… lorsque j’ai lancé mes premiers sites web en 2006-2007, j’ai beaucoup ramé et je n’en ai tiré pas grand chose en terme de revenus. C’était dû à un manque d’expérience global sur les business en ligne, de ressources (il n’y avait pas autant d’outils pour se faciliter la vie qu’aujourd’hui) et surtout de compétences en SEO, monétisation et marketing. Heureusement, cette expérience m’a forgé et formé pour les années à venir. Rien n’est jamais perdu 😉

Le manque d’expérience et de compétences

C’est la case par laquelle on est un peu obligé de passer quand on démarre son activité sur le web. En effet, se lancer dans une nouvelle aventure en ligne va nécessiter une multitude de compétences et une grosse adaptation, même pour un entrepreneur « classique ». Sur Internet, les codes ne sont pas les mêmes, la façon de communiquer, de nouer des liens avec ses clients, de vendre… tout est différent.

Que l’on soit un webdesigner, un consultant SEO, un e-commerçant, un formateur ou un éditeur de sites de niche, on se doit de maîtriser une multitude de compétences en dehors de son cœur de métier :

• la création d’un site, une boutique, un portfolio, un espace de formation, un site d’informations, un blog…
• le marketing, le copywriting, la conversion, l’emailing… il faut bien passer par là pour réaliser des ventes !
• l’UX, le design : pour optimiser au mieux l’expérience utilisateur (et éviter de passer pour un amateur)
• la gestion de projet, la délégation, la productivité : sans quoi on peut vite dérailler

On se doit donc d’être au top dans son domaine de prédilection, sans oublier un bon bagage commercial et technique, pour maximiser ses chances de réussite. Lire des bouquins et suivre toutes les formations nécessaires ne suffira pas pour réussir. Le plus important est de passer à l’action rapidement, car oui apprendre c’est bien, mais appliquer c’est mieux.

Ne t’en fais pas trop, même si tes premiers projets ne sont pas parfaits, ce n’est pas bien grave car c’est un premier pas vers ta réussite. Tout le monde est passé par là, même les meilleurs 🙂

Le manque de moyens

A moins que tu ais un gros projet en tête, ce problème n’en est pas vraiment un. Que tu sois coach, blogueur, rédacteur, éditeur d’ebook, designer, consultant… il ne te faut vraiment pas grand chose pour te lancer. Tout d’abord, tu peux t’inscrire sur des plateformes de freelances comme UpWork, Malt, BeFreelancr, Fiverr, Comup (5euros)…

Créer un site avec WordPress, prendre un hébergement + nom de domaine ne coûte pas plus de 100 € / an dans la majorité des cas. Tu peux ensuite te faire connaître en partageant ton expertise sur ton blog, en publiant des vidéos sur YouTube, en partageant sur les réseaux sociaux, en apportant ton aide sur des forums spécialisés, en publiant des articles invités sur d’autres blogs, etc.

Toutes ces solutions de visibilité sont puissantes et gratuites. Et si on a les moyens à disposition, on peut gagner pas mal de temps en faisant un peu de pub sur Adwords, Facebook, Instagram, Linkedin, Twitter, Snapchat ou autre, en fonction de ce qui est le plus pertinent.

Le manque d’organisation et de productivité

Le manque de vision, de planning et d’organisation est un problème assez courant et cela a un impact non négligeable sur le succès de son business en ligne. Avant de commencer sa journée de travail, il faut mettre les choses à plat et définir ses objectifs et priorités.

Commence par ce qu’il y a de plus important

Il faut avancer sur ce qu’il y a de plus important, et pas forcément ce qu’il y a de plus simple ou de plus familier. Je sais que c’est tentant de commencer par le plus facile, mais je te recommanderais plutôt de commencer ta journée par ce qu’il y a de plus dur et complexe (Eat a Live Frog Every Morning). En effet, plus la journée avance, plus tes tâches vont s’accumuler et moins tu auras de focus. Du moins, c’est le cas pour la plupart des gens.

Effectue un suivi régulier

Il faut toujours avoir une vision globale de son projet pour bien garder le cap. Sans suivi régulier, le projet peut durer des plombes et ne jamais vraiment finir. Avec des objectifs précis, bien définis chaque jour, tu t’assures de pouvoir boucler un projet et lui donner toutes les chances de réussir.

Met en place de bonnes routines

Prend l’habitude de réaliser des tâches productives de manière quotidienne. Cela peut être par exemple :

• rédiger 1 000+ mots de contenu chaque matin
• méditer 10+ minutes
• pratiquer un sport 15+ minutes
• maîtriser une nouvelle compétence
• lire un livre de non-fiction 20+ minutes

Toutes ces actions impacteront positivement ton business sur le court, moyen et long terme. Je te recommande au passage l’excellent ouvrage « Le pouvoir des habitudes » de Charles Duhigg.

Élimine le multi-tâches

Un autre problème récurrent qui touche à l’organisation est le multitasking. On pense souvent que faire plusieurs tâches en même temps permet d’avancer plus vite, on se sent plus efficace, et pourtant c’est loin d’être le cas.

De nombreuses études ont prouvé que la pratique du multi-tâches diminue considérablement la productivité (et impacte même certaines fonctions du cerveau). En voici deux menées par l’Université de Standford et l’Université de Sussex.

Élimine toute forme de notification

Les interruptions et distractions sont aussi un fléau courant. Je pense notamment aux notifications des applications sur son smartphone qui ont un impact néfaste tout au long de la journée. Dès qu’on reçoit une notification de message ou une mention sur son réseau social préféré, on est immédiatement coupé de son activité productive.

Lorsqu’on perd le fil et qu’on prend un moment pour vérifier le message, répondre et parfois prolonger sa pause, cela peut prendre 5, 10 voire 20 bonnes minutes pour reprendre là où on en était.

Active le mode Hyperfocus

Je lis actuellement le nouveau livre de Chris Bailey « Hyperfocus: How to Work Less to Achieve More » (maintenant dispo sur Amazon.fr), et j’en apprend beaucoup sur l’état d’Hyperfocus. En réalité, on est vraiment productif qu’une ou deux heures par jour, rarement plus (3 heures pour les plus entraînés).

Rentrer dans cet état d’hyperfocus prend un certain temps et la moindre interruption peut casser le rythme. D’où l’importance de se couper de toutes distractions, en particulier celles du téléphone, de la tablette et de l’ordi.

Des actions concrètes pour bloquer les distractions

Je te recommande de couper toutes les notifications de ton téléphone, tu peux même le mettre en mode avion pour éviter les appels. Si tu bosses à la maison, installe-toi dans une pièce où tu n’as pas de distractions comme la télévision, ta console de jeu ou ta tablette.

Tu peux aussi bloquer l’accès à certains sites sur ton ordi (Facebook, Twitter, YouTube…) le temps que tu finisses tes tâches les plus importantes. Je te recommande l’application Block Site, disponible sur Chrome et Google Play.

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Le manque d’informations sur son marché ou ses clients

Ne pas comprendre les besoins réels et les attentes de ses clients peut être un gros frein pour la réussite de son projet. Si on ne sait pas à quoi ressemble son client type (persona) et ce dont il a besoin concrètement, non seulement on ne sera pas en mesure de lui proposer la solution parfaite à ses attentes, mais on ne saura même pas lui vendre.

Pour réussir sur son marché, il faut connaître son persona sur le bout des doigts. Il ne s’agit pas de se renseigner ici et là, il faut échanger avec lui et poser un maximum de questions pertinentes. Après avoir lu la méthode Ask de Ryan Levesque (disponible sur Amazon.fr), j’ai réalisé un article récapitulatif qui t’aidera à cerner au mieux les besoins de tes prospects pour dominer ton marché.

En récoltant des données sur tes clients (emploi, âge, localisation, habitudes, besoins, attentes…), tu apprendra énormément et toutes ces infos te serviront à :

• faire un portrait de ton persona
• ajuster ton discours
• adapter tes pages de vente
• proposer l’offre parfaite
• résoudre ses problèmes
• savoir si ta solution va marcher
• si le marché a un bon potentiel

Cela te permettra aussi de répondre à ces interrogations :

• qu’est ce qui retient tes prospects de passer à l’acte d’achat ?
• quelles sont les questions et contraintes auxquels tu ne réponds pas ?
• quels sont les objectifs de tes clients et comment y parvenir ?

En n’étant pas assez renseigné, on peut se louper complétement sur son marché et/ou ses clients. Le marché peut être profitable, mais sa solution non adaptée. A l’inverse, on peut avoir la meilleure solution du monde, mais s’il n’y a pas de demande, pas de vente.

Comme dans tous les domaines, la clé de la réussite est la connaissance !

La procrastination

La procrastination est un problème inhérent à l’homme et on doit tous y faire face, à des degrés différents. Faire preuve de procrastination revient à tomber dans la facilité, en reportant son travail à plus tard, pour succomber à l’envie de passer un bon moment dans l’immédiat. C’est tout à fait compréhensible : qui a envie de charbonner alors qu’il peut passer du bon temps devant Netflix ? Personne !

Le soucis c’est que le premier point est celui qui permet à terme de sortir de la rat race et de pouvoir gérer un business qui tourne (presque) tout seul. Le second ne mène nul part. On passe un bon moment, mais il n’y rien de fait, rien de productif.

La procrastination, c’est aussi une mauvaise habitude dont il est difficile de se détacher. Le mieux à faire pour ne pas y succomber est de limiter les tentations en bloquant l’accès à : YouTube, ses réseaux sociaux, sa console, sa TV, son smartphone, etc. et remplacer ces habitudes par de nouvelles plus saines.

Les changements radicaux étant difficiles à supporter dans la plupart des cas, il conviendra mieux d’opter pour une évolution des habitudes progressive et durable. Concrètement, on ne peut pas échapper complétement à la procrastination et il vaut mieux l’embrasser en allouant des moments de détente, entre ses projets et ses périodes d’hyperfocus, dès lors qu’on a une baisse de régime ou d’inspiration.

Le syndrome du super-héro

Cette nouvelle problématique touche de nombreux entrepreneurs (pourtant très compétents). Le syndrome du super-héro consiste à vouloir tout faire par soi-même, sans exception. Exit la délégation, par manque de confiance, mais surtout d’expérience, au détriment de son propre travail, de sa productivité et de sa santé.

Comme on l’a vu en début d’article, quand on travaille sur Internet, on se doit de maîtriser une multitude de compétences. On ne peut cependant pas être expert dans tous ces domaines, et il faut savoir quand, quoi et à qui déléguer. Déléguer des tâches peut libérer un temps considérable au quotidien, pour que l’on puisse se focaliser sur les tâches à plus forte valeur ajoutée, ce qui nécessite ton expertise et ce qui ne peut être délégué. Tout le reste doit être confié à une personne qui excelle dans ce domaine.

Etant éditeur de sites de niche, toute la partie rédaction et publication de contenu est extrêmement chronophage (je gère 200 sites). Je délègue donc cette partie à des rédacteurs professionnels, qui sont bien plus compétents et efficaces que moi. Cela me permet de me focaliser seulement sur la gestion, la création et le référencement de nouveaux sites de niche.

Toutes les tâches dans lesquelles on n’excelle pas et tout ce qui est chronophage se doivent d’être délégués pour ne pas rester cantonner à un nombre de projets/clients limité et pouvoir décupler son impact. Si tu souhaites améliorer ton efficacité en externalisant une partie de ton travail, je t’invite à consulter mon guide pour décupler ta productivité et tes revenus.

La dispersion

J’en viens maintenant à ce que je pense être le problème #1 des entrepreneurs qui se lancent sur le web. C’est celui auquel on ne pense pas toujours et pourtant, il peut être très impactant sur ses résultats.

Les opportunités de business en ligne et les idées de projets peuvent être tellement nombreuses, qu’on ne souhaite pas passer à côté. On appelle ça le phénomène FOMO (« Fear of missing out« ), la peur de passer à côté de quelque chose d’énorme. Il est donc très courant qu’on lance plusieurs projets en même temps, pour au final rien ne faire concrètement (ou à moitié, c’est presque pareil).

Je connais pas mal de personnes dans ce cas et j’ai moi-même été tenté à de nombreuses reprises. Les idées ne manquent jamais et pourtant, notre temps est quant à lui rare et limité.

Un conseil : si tu te lances, focalise-toi sur un seul projet à la fois. Même si tous ces business en ligne fonctionnent, ne cherche pas à faire une boutique de dropshipping, un business Instagram, des sites de niche, un blog de niche… en même temps. Fais les choses dans le bon ordre et tu pourras réaliser de très belles choses 🙂