Mettre en place la bonne architecture SEO sur son site assure de maximiser son impact auprès des moteurs de recherche. Bien travailler la structure et le maillage interne de son site est un impératif en optimisation on-site pour faciliter le crawl des robots de Google et gagner des positions précieuses.
Lorsqu’on lance son site, que ce soit un e-commerce ou un site pro, il faut impérativement penser au SEO en amont. Penser au référencement une fois que son site est terminé est une grosse erreur, car ça va coûter cher de re-travailler la structure et le code du site.
Que tu décides de partir sur un thème existant ou que tu fasses développer un thème personnalisé, il faudra dans tous les cas veiller à ce que l’architecture soit optimisée pour le SEO.
Architecture SEO : c’est quoi exactement ?
Une architecture SEO désigne une structure de site qui va séduire et faciliter la vie des moteurs de recherche. Pour disposer d’une bonne structure SEO, il va falloir respecter plusieurs critères essentiels.
Tout d’abord, il va falloir que ton site soit le plus facile à crawler possible pour les moteurs de recherche. Plus tes contenus sont rapidement interprétés par Google, plus ils seront valorisés dans son index. D’où l’importance d’une bonne hiérarchisation, dont notamment le menu d’en-tête qui doit impérativement inclure les rubriques importantes du site.
Il va aussi falloir optimiser le code source du site, les temps de chargement, mettre en place un maillage interne intelligent, passer son site en responsive, exploiter les extraits enrichis…
L’importance du contenu pour le SEO
Google se nourrit essentiellement de contenu. De ce fait, pour qu’une page performe, elle se doit d’inclure un minimum de contenu. Bien sûr, il ne va pas s’agir d’une course à qui a la plus grosse, il va falloir veiller à ce que ce contenu soit utile, unique, pertinent, agréable à lire, optimisé pour le SEO, sémantiquement riche, pas rébarbatif et pas gênant non plus.
Ça fait beaucoup de choses, mais c’est primordial pour faire la différence. Google a forcément du mal à faire la différence entre un contenu de qualité et un contenu médiocre. Ce qu’il peut faire cependant, c’est analyser le comportement de l’utilisateur vis à vis de ce contenu. Taux de rebond élevé ? Pas bon du tout ! Google va comparer les résultats de ton site avec tes concurrents et il saura en déduire qui est le meilleur pour rétentionner le client et répondre à ses requêtes.
Par exemple, une fiche produit sur un site e-commerce n’a pas forcément la nécessité de faire 2000 mots, au point de casser l’expérience utilisateur. Souvent négligées, les pages catégorie se doivent aussi d’avoir du contenu SEO, présentant sa vocation et le contenu qu’on va y trouver.
Sur un site, chaque page a sa propre utilité et doit avoir un objectif de ranking (à quelques exceptions près). Pour prendre l’exemple d’un site e-commerce basique, la page d’accueil peut viser le mot clé principal, les catégories vont viser les autres mots clés importants et enfin les fiches vont se positionner sur les références produit.
Bien sûr, la page d’accueil se doit d’être ergonomique, accueillante et elle a un objectif de conversion. Comme c’est la page qui dispose du plus de poids/puissance sur un site, il conviendra de l’exploiter comme il faut pour viser son mot clé principal. Pour celle-ci, je te recommande de ne pas lésiner sur le contenu. En maintenant une bonne qualité rédactionnelle, il faudra fournir un contenu long et digeste, situé en fin de page pour ne pas gêner les éléments de conversion.
Optimiser son maillage interne
Une bonne architecture SEO va mettre en avant les bons liens à Google. Au delà du menu de navigation, il va falloir soigner son maillage interne au travers de liens contextuels. Ce maillage interne optimisé pour le SEO va faciliter le crawl et valoriser l’ensemble du site. Un bon maillage interne peut se caractériser sous forme d’arbre généalogique (aussi appelé cocon sémantique) dans lequel des liens se font de manière précise.
Pour reprendre l’exemple d’une boutique e-commerce toute simple, la page d’accueil (niveau 1) va faire des liens contextuels vers les catégories (niveau 2). Une page catégorie va dans un premier temps faire un lien vers la page mère (niveau 1), puis des liens vers ses pages enfants : les produits (niveau 3). La fiche produit quant à elle pourra faire un premier lien vers sa page mère (niveau 2), puis en fin de page des liens vers ses pages sœur, soit des produits similaires issus de la même catégorie (niveau 3).
Ce maillage sémantique puissant va valoriser l’ensemble des pages et maximiser les résultats sur ses mots clés principaux, secondaires et sur la longue traîne. Si une expérience utilisateur améliorée doit passer par une navigation sous forme d’images, il sera indispensable de renseigner les balises ALT (texte alternatif), afin que les moteurs puissent comprendre leur sens. Dans tous les cas, que cela concerne des images stratégiques (pour la navigation) ou des images illustratives (dans le contenu), il est primordial de renseigner toutes les balises ALT avec des mots clés pertinents et optimisés.
Comment optimiser le code
Le code « côté client » (HTML, CSS, JS) est ce qui est lu et interprété par le navigateur web. C’est aussi ce sur quoi Google se base pour crawler, mieux comprendre ton site et le classer dans son index. Plus ton code est clean, léger et optimisé, plus le crawl sera rapide et fréquent, plus tu seras valorisé (cf conseils Google).
La première chose à optimiser va être le code HTML. Il va falloir exploiter les balises sémantiques avec minutie : une page web devrait inclure une balise H1 pour désigner le titre, plusieurs balises H2 pour les sous-titres et éventuellement des balises H3 et H4 si des sous-sous-titres sont nécessaires. Les balises Hn doivent de préférence être réservées pour le contenu, et il faudra éviter d’en utiliser dans l’en-tête du site ou dans la sidebar.
Un des critères qui compte le plus en SEO on-site est la balise TITLE. C’est ce qui correspond au titre de la page dans les résultats de recherche de Google. La balise TITLE doit donc être parfaitement optimisée pour le SEO, elle doit donner envie de cliquer et elle doit idéalement faire moins de 65 caractères. Je te recommanderais de placer en premier lieu le mot clé que tu vises avec cette page suivi du nom de ton site. Si tu parviens à placer un appel à l’action ou attiser la curiosité de l’internaute en quelques mots, c’est encore mieux.
En ce qui concerne la structure du code, ça doit être le plus limpide possible pour les moteurs de recherche. En bref, veille à ce que Google n’ait pas à interpréter une bonne dizaines de scripts JS et de multiples CSS avant de pouvoir accéder à ton contenu. D’où l’importance de choisir le bon thème, les bons plugins et d’optimiser leurs chargements en fonction de là où ils sont nécessaires. Par exemple, il sera inutile de charger les fichiers JS et CSS du plugin Contact Form 7 sur l’ensemble du site alors qu’on l’utilise seulement sur la page Contact.
Optimiser le temps de chargement
Google le dit et le répète depuis toujours : le temps de chargement impacte les rankings d’un site. Non seulement c’est important pour les moteurs de recherche, mais ça l’est encore plus pour les internautes. En effet, une page qui met du temps à charger a un impact énorme sur le taux de rebond et donc les conversions :
Une fois que la structure du site, le maillage interne et le code sont bien optimisés, tu vas pouvoir optimiser le temps de chargement du site, et tu vas voir que c’est quelque chose de plus simple qu’on ne le pense 😉
Veiller à ce qu’il n’y ait pas de conflit
La première chose que tu peux vérifier est le temps de chargement actuel de ton site et veiller à ce qu’il n’y ait pas de conflits entre le thème et les différents plugins. Pour cela, tu peux utiliser l’excellent outil de Google : PageSpeed Insights.
(Dés)activer les plugins quand il faut
Ensuite, tu vas pouvoir désactiver les scripts de plugins qui sont nécessaires uniquement sur certaines pages.
// Désactive les scripts Contact Form 7 de tout le site sauf pour certaines pages
add_action( 'wp_print_scripts', 'my_deregister_contact', 100 );
function my_deregister_contact() {
if ( !is_page( array( IDs des pages sur lesquelles tu as un formulaire de contact ) ) ) {
wp_deregister_script( 'contact-form-7' );
}
}
// Désactive les styles Contact Form 7 de tout le site sauf pour certaines pages
add_action( 'wp_print_styles', 'my_deregister_contact7', 100 );
function my_deregister_contact7() {
if ( !is_page( array( IDs des pages sur lesquelles tu as un formulaire de contact ) ) ) {
wp_deregister_style( 'contact-form-7' );
}
}
Tu pourras répéter cette action pour tous les cas d’utilisation de plugins où c’est utile. Par exemple, si tu fais appel à des fenêtres modales au clic sur image uniquement sur les articles, alors tu peux activer les scripts du plugin uniquement sur les articles.
Voici le code à utiliser pour le plugin WP Featherlight que j’utilise sur Web & SEO :
// Désactive les scripts WP Featherlight de toutes les pages
add_action( 'wp_print_scripts', 'my_deregister_wpftl', 100 );
function my_deregister_wpftl() {
if ( !is_single() ) {
wp_deregister_script( 'wp-featherlight' );
}
}
// Désactive les styles WP Featherlight de toutes les pages
add_action( 'wp_print_styles', 'my_deregister_featherlight', 100 );
function my_deregister_featherlight() {
if ( !is_single() ) {
wp_deregister_style( 'wp-featherlight' );
}
}
Non seulement, WP Featherlight est une solution de lightbox très légere pour WordPress, mais elle offre en plus une fonctionnalité permettant de désactiver le plugin sur certains posts en cochant une case.
Si tu n’as pas trop envie de toucher au code et que tu souhaites gagner du temps, il existe une solution très simple qui va te permettre d’optimiser ton site, ainsi que le chargement des plugins seulement quand c’est nécessaire. Il s’agit de Perfmatters que je vais présenter très prochainement sur le blog.
Optimiser les images
Les images sont l’un des principaux facteurs de ralentissement d’une page web. Afficher une grande image en pleine résolution peut être une véritable plaie, même pour quelqu’un qui dispose de la fibre.
C’est pourquoi il est indispensable de redimensionner ses images et de les optimiser au maximum pour un temps de chargement optimal et une expérience utilisateur réussie.
Le meilleur moyen d’optimiser ses images est d’utiliser un logiciel d’optimisation dédié. Je te recommande JPEGmini pour les images JPEG et NXPowerLite pour les PNG.
L’autre solution encore plus pratique, mais un peu moins efficace, est d’utiliser un plugin d’optimisation d’images à la volée. Voici les 3 meilleures solutions du marché : Imagify, ShortPixel et Optimole.
Optimiser la performance globale de son site
Pour finir en beauté cette liste d’optimisations à apporter à son site, je te propose de mettre en place une solution complète permettant d’optimiser de nombreux aspects de ton site pour une vitesse de chargement considérablement réduite.
J’ai nommé : WP Rocket !
Développé par une équipe française (WP Media), WP Rocket est le meilleur plugin de performance dédié à WordPress. Il permet notamment de mettre en cache les pages du site, précharger le cache, précharger le sitemap, optimiser le rendu des navigateurs, économiser la bande passante, activer le cache navigateur, optimiser la base de données, optimiser les fonts, activer le lazy load (chargement des images progressif), réduire le code HTML, CSS et JS, charger le JS en différé, activer un service de CDN et plus encore.
WP Rocket est un plugin premium (la qualité a un prix), et il existe d’autres alternatives, pas aussi complètes mais gratuites, comme : WP Super Cache, Comet Cache et WP Fastest Cache. Pour ma part, j’ai opté pour la licence illimité de WP Rocket depuis son lancement en 2013 et j’en suis plus que satisfait 🙂
Les détails qui comptent
L’expérience utilisateur
Pour Google, comme pour l’internaute, chaque détail a son importance sur un site. Et comme un robot n’a pas l’intelligence d’un humain pour déceler un contenu médiocre d’un contenu de grande qualité, Google a bien compris qu’il fallait analyser le comportement de l’internaute pour le deviner.
Si le taux de rebond d’une page est très élevé et que l’internaute retourne sur Google pour effectuer la même recherche, cela signifie qu’il n’a pas été satisfait du résultat. A l’opposé, si le taux de rebond est faible et que l’internaute a trouvé son bonheur, alors Google va vite comprendre que cette page répond parfaitement à telle requête.
Une expérience utilisateur réussie passe par de nombreux critères : la qualité du contenu (s’il n’est pas satisfait du résultat, l’internaute s’en va), l’ergonomie du site (si le contenu est illisible, il s’en va), la vitesse de chargement (s’il perd patience, il s’en va), etc. Il va donc falloir se mettre dans la peau de ses lecteurs, prospects et clients pour répondre parfaitement à leurs requêtes, besoins et attentes.
Un site responsive
Depuis le déploiement de l’index Mobile First en avril 2018, Google dispose d’une SERP différente pour les résultats Desktop et les résultats Mobile. Cette grosse mise à jour est tout à fait justifiée dans la mesure où certains sites ne ressemblent à rien sur mobile.
Un site responsive désigne un site parfaitement accessible et navigable sur tous les supports : PC, Mobile et Tablette. Au vu du nombre énorme (et croissant) d’utilisateurs sur mobile, il serait aujourd’hui absurde de lancer un site non responsive.
La grande majorité des thèmes WordPress à jour sont parfaitement responsive, mais il conviendra tout de même de faire une vérification sur tous les supports avant de choisir son thème.
AMP pour accélérer la performance mobile
AMP (Accelerate Mobile Performance) est une solution open-source déployée par Google permettant de charger plus rapidement les pages d’un site WordPress sur mobile. Limité au strict HTML et CSS avec un cache très performant, AMP va offrir un affichage des pages quasi instantané.
Les extraits enrichis
Aussi appelés rich snippets, les extraits enrichis peuvent représenter un outil considérable pour se démarquer dans les résultats de recherche de Google. Si c’est pertinent dans ta thématique, tu peux en tirer profit pour afficher des données de géolocalisation, des étoiles et le nombre d’avis pour un produit, une photo et la durée de préparation pour une recette, etc. Tu peux accéder ici à l’outil de test des extraits enrichis.
A lire : les erreurs SEO les plus courantes en e-commerce
On arrive au terme de cet article SEO ! J’espère qu’il t’a plu et qu’il t’aura donner de bonnes pistes pour optimiser au mieux tes sites en interne.
Si c’est le cas, ne manque pas de le partager sur tes réseaux sociaux et tu peux laisser un commentaire si tu as une question sur l’optimisation on-site.
Hello Maximilien,
Merci de partager ces articles qui sont vraiment de qualité top niveau.
Encore un fois cet article répond à pas mal de questions qu’on peut se poser. Je vais en profiter pour vérifier la vitesse de mon site et faire les changements qui s’imposent. (j’avais déjà retravaillé mon maillage interne ce qui m’as permis de monter dans les classements: la preuve que ça fonctionne !)
A+
Mario
Salut Mario,
Merci beaucoup pour ton retour 🙂
Salut Maximilien, ton article est une mine d’or pour quiconque cherche à améliorer l’architecture SEO de son site ! Je suis particulièrement d’accord avec l’idée que le maillage interne peut vraiment transformer la visibilité. As-tu des recommandations sur le choix entre les plugins de cache gratuits et WP Rocket pour un débutant en SEO ? Hâte de lire ta réponse et merci pour ces conseils pratiques.
Article très instructif ! J’ai compris que l’architecture SEO est cruciale pour le succès en ligne. En tant que débutant, je me demande si l’optimisation des balises ALT a un impact immédiat sur le référencement, ou faut-il du temps avant de voir les résultats ? Merci !